Cycles de cours

Quentin EPRON
Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le cours que je présenterai au Collège universitaire français de Moscou est un cours de droit constitutionnel général. Il s’agira tout d’abord d’introduire aux grandes notions du droit constitutionnel et de réfléchir à leur signification et à leur portée en recourant à la philosophie politique, à l’histoire politique et à la théorie constitutionnelle. Le cours cherchera à donner des outils d’analyse qui permettent d’éclairer certains enjeux des sociétés politiques contemporaines, le droit constitutionnel étant un droit de nature politique.

Quentin RAVELLI
Chercheur au CNRS, Ecole Normale Supérieure, Centre Maurice Halbwachs

La mondialisation est un processus fortement contesté, dont la définition est particulièrement floue. Néolibéralisme, ouverture des frontières, libre-échange, délocalisation, fin de la société industrielle ou des États souverains : ses significations sont si changeantes que ses défenseurs, comme ses opposants, appartiennent à des courants politiques souvent inconciliables. Ce cycle de conférences l’abordera dans son contexte historique, en montrant qu’elle est loin d’être un phénomène récent mais existe au contraire depuis l’Antiquité.

Jean Nicolas ILLOUZ
(Université Paris 8)

Invoquante ou désirante, la parole lyrique est une parole fondamentalement tutoyante, – tournée vers un interlocuteur qui cependant se dérobe.

Nous montrerons comment la part de l’autre dans la tradition lyrique ouvre le poème aux jeux du désir, en même temps qu’elle fait de la poétique une éthique renouvelée de la parole : la recherche du mot juste y vaut comme une forme d’attention à autrui ; et l’interlocution, dans le partage, précaire, du poème, refonde la possibilité d’une communauté humaine.

Yves NOUVEL
Université (Panthéon-Assas) - Paris 2
Olga BRONNIKOVA
Université de Grenoble

Les migrations internationales sont un sujet qui est au cœur de la vie sociale et politique partout dans le monde et font l’objet d’un foisonnement de productions scientifiques par définition  interdisciplinaires (histoire, sociologie, géographie, etc.). Il est aujourd’hui impossible de comprendre le fonctionnement de la mondialisation sans étudier les processus migratoires.

Jean-Michel MORIN
Université Paris-Descartes

Délaissant les approches soupçonneuses de la religion (Comte, Marx), on présentera deux approches compréhensives classiques (Weber, Durkheim).
Puis on arrivera à des approches contemporaines sur la situation de la religion à l’heure de la laïcité (Hervieu-Léger), de la sécularisation (Berger) et de la mondialisation (Roy).
Il s’agira de mettre la sociologie à sa juste place sur ce thème délicat. Ni théologie, ni critique hostile, elle constitue une science des liens sociaux, ayant de ce fait à : « prendre les croyances au sérieux » (Boudon).

Thomas CONRAD
Ens Ulm

On étudiera les représentations des mondes souterrains qui se mettent en place au XIXe siècle, dans la littérature (chez Balzac, Zola, Hugo, Verne, Leroux, etc.) et dans les discours, notamment scientifiques. Les lieux souterrains, qui commencent alors à être accessibles à l’exploration matérielle et scientifique, ainsi qu’à l’exploitation massive de leurs ressources, deviennent en effet un territoire de l’invention romanesque. Cet espace inconnu n’est pas seulement une nouvelle dimension, verticale, de l’exploration géographique.

Isabelle BRIAN
Université Paris-Descartes

À partir du XVIe siècle, la naissance et l’affirmation de la Réforme entraînent une division religieuse de l’Europe occidentale. À la suite des guerres de religion, le paysage politique et religieux évolue, que le Prince tire sa légitimité de l’unité confessionnelle de ses états ou qu’il se place en garant d’une pluralité religieuse plus souvent subie que revendiquée.

Sylvain LAURENS
EHESS

Ce cours d'introduction à la sociologie générale a trois objectifs. Tout d’abord il s’agit de se familiariser avec une nouvelle discipline, son lexique, son vocabulaire , sa façon de désigner les activités des individus, etc.  Le deuxième objectif du cours est de familiariser les étudiants avec une série de théories sociologiques et d’auteurs afin que ces derniers soient capables de les situer les uns par rapport aux autres. Le plan du cours ne se fera pas auteur par auteur en présentant à chaque fois leur vie et leur œuvre.

Xavier MAGNON
Université Aix-Marseille

Лекции по праву Европейского союза будут посвящены изложению основных характеристик этой правовой системы, которые отражают ее специфичность. Речь пойдет о сущности Европейского союза, его взаимосвязях с государствами-членами, об институтах  и праве союза, а также о роли  Суда Европейского союза. На двух семинарах будут обсуждаться более спорные темы: место и роль правоприменительной практики Суда Европейского союза и существование Европейской конституции.

Laurent JAFFRO
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Selon Kant, les Lumières et la critique sont une seule et même chose. L’objet du cours est d’explorer cette identité chez des auteurs qui, avant Kant, appliquent notamment la critique à la religion et au goût esthétique. On étudiera la critique de la religion, de la superstition et du fanatisme, à partir d’extraits de Spinoza, Locke, Shaftesbury, et Hume. La critique esthétique sera étudiée à partir d’extraits de Hume et de Diderot.

Dominique Kalifa
Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne

Quelles transformations la société urbaine, industrielle et en cours de démocratisation opère-t-elle dans le traitement, la répression et la représentation des catégories les plus vulnérables de la population. La notion de « bas-fonds », apparue en 1840, rend-elle compte de ces mutations ?

Pierre CASSOU NOGUÈS
Université Paris 8

Comment décrire en philosophe le bord de la mer ? Comment envisager (toujours en philosophe) le téléphone que l'on ne peut plus ne pas emmener sur ce bord de mer ?

Pierre FRANTZ
Université Paris-Sorbonne

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, en France, s’engage un procès décisif de laïcisation de l’art, postérieur mais différent de ce qu’avait connu l’Italie. Une organisation originale se met en place, qui encadre la production artistique dans une académie, la soumet au contrôle royal, l’annexe à un dessein national, en même temps qu’elle l’inscrit dans la civilisation curiale.

Eric DAGIRAL
Université Paris Descartes

Comment internet modifie-t-il nos façons d’étudier, de travailler, de se rencontrer, de militer ou de se cultiver ? Cet enseignement propose de revenir sur la façon dont la sociologie s’est saisie d’internet et des techniques d’information et de communication en revisitant les grandes promesses associées à cette technologie : renouvellement des façons de se présenter et de faire des rencontres, démocratisation et empowerment des individus et des groupes sociaux.

Richard GHEVONTIAN
Université Aix-Marseille

Le cours de Droit constitutionnel doit permettre tout d’abord de se familiariser avec les grandes notions du Droit constitutionnel.
Il est consacré ensuite à une présentation synthétique des institutions françaises de la V° République.
Enfin un éclairage tout particulier sera mis sur le contrôle de constitutionnalité des lois, garantie de l’Etat de Droit.

Jean-Cassien BILLIER
Université Paris-Sorbonne

Ce cours a pour objectif de tenter d’évaluer de façon critique les limites de la rationalité en éthique. Il s’appuiera essentiellement sur l’analyse de théories récentes ou contemporaines en la matière. Organisé à partir de huit questions, il examinera à travers elles quelques unes des problématiques les plus fameuses de l’éthique normative et de la méta-éthique récentes et contemporaines : l’éthique des vertus, le déontologisme, le conséquentialisme, la fortune morale, etc.

Marie-Christine MARCELLESI
Université Paris-Sorbonne

Le monde grec antique est fragmenté en cités-États, c'est-à-dire des États de petite taille organisés généralement autour d'un centre urbain, chaque cité ayant son propre ensemble de lois et institutions. Hors de sa cité, un Grec n'est plus protégé par ces lois et peut être exposé aux pires dangers ou même réduit en esclavage. Pourtant, les Grecs ne cessent de voyager, comme l'illustre l'Odyssée, une des premières œuvres de la littérature grecque, contemporaine de la naissance de la cité grecque.

Michel MURAT
Université Paris-Sorbonne

La première question que pose la relation entre la littérature et les arts est celle du rapport entre un langage verbal et des formes d’expression structurellement différentes. Cette question a été longtemps envisagée en termes d’ekphrasis rhétorique, mais dans la période qui s’ouvre avec le XIXe siècle le cadre rhétorique perd de sa pertinence, et il convient plutôt de parler de description.

Julien DUVAL
EHESS

L’enseignement proposera un cours d’introduction à la sociologie. Les cours magistraux proposeront des synthèses sur trois moments importants de l’histoire de la discipline. On traitera dans un premier temps (Cours 1 et 2) de la genèse de la discipline et de la formulation des grandes théories sociologiques que proposent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle Emile Durkheim, Karl Marx et Max Weber.

Raphael EHRSAM
Université Paris-Sorbonne

La façon probablement la plus simple d’expliciter le concept de « monde », c’est d’affirmer que : « le monde, c’est ce qui est », « le monde, c’est ce qu’il y a ». Or, comme le remarque Quine dans « De ce qui est » , cette réponse brille par sa pauvreté. On ne commence à spécifier ce qu’il y a, à développer une connaissance du monde, qu’en acceptant de produire diverses descriptions de celui-ci.

Pauline LE MONNIE DE GOUVILLE
Université Paris 2 Panthéon-Assas

Cet enseignement de droit civil français se divise en deux parties. La première s’intéresse au droit des personnes : les principes et règles applicables aux personnes physiques, d’abord (existence et mort, identification par le nom et le domicile, état, droits de la personnalité tels le droit au respect de la vie privée, la protection des personnes vulnérables, des mineurs) ; ceux touchant les personnes morales, ensuite (notion de personnalité juridique, conditions de leur reconnaissance).

Colline CARDI
Université Paris 8

La déviance n’existe pas en soi : elle est le résultat conjoint d’un processus de production normative (formelle ou informelle), d’une transgression et d’une réaction sociale à cette transgression, qu’elle soit ou non institutionnelle. Après un rappel des théories explicatives de la déviance, qui cherchent les causes de la transgression, on montrera comment s’est développée une sociologie de la réaction sociale, englobant un champ plus large de la déviance, non réductible à la délinquance.

Christophe MARTIN
Université Paris-Sorbonne

Quel discours la littérature tient-elle sur les mœurs ? Y a-t-il une vocation morale de la littérature ? Quels sont les liens entre plaisir littéraire et instruction morale ? Autour de ces questions, il s’agira d’étudier trois grandes œuvres de la littérature française, appartenant non seulement à des siècles différents mais à des genres distincts (poésie, roman, théâtre), historiquement situés (fables en vers, roman-mémoire, drame romantique). Le cours combinera donc des approches à la fois historiques, poétiques et rhétoriques.

 

Pierre-Henri TAVOILLOT
Université Paris-Sorbonne

Qui doit gouverner ? Et comment ? Ces deux questions animent la philosophie politique depuis son origine. Elles reviennent au fond à poser le problème de l’autorité (qu’est-ce qui peut « augmenter » un pouvoir pour le rendre légitime ?) et celui de son exercice (y a-t-il règles de l’art politique ?). Le cours se propose d’établir un inventaire des réponses possibles à ces deux questions principalement dans la tradition philosophique occidentale.

Nicolas BALAT
Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le présent cours propose un panorama du droit français des obligations (contrat, responsabilité civile, régime de l’obligation), positif et prospectif.

Alexandre TARRÊTE
Université Paris-Sorbonne

Les moralistes classiques sont des prosateurs qui écrivent à la fois sur la morale (prédictif) et sur les mœurs (descriptif). Ils pratiquent des formes brèves (fragment, maxime, remarque, essai) et non fictionnelles. Le cours sera consacré à trois chefs d’œuvres du genre : les Essais de Montaigne (1580-92), les Pensées de Pascal (1670), les Caractères de La Bruyère (1688).

Gilles FAVAREL-GARRIGUES
Institut de Sciences Politiques

Cet enseignement de 24 heures montrera dans un premier temps comment la sociologie s’est saisie des questions de criminalité et de déviance dès la fin du XIXème siècle et tout au long du XXème siècle. A partir d’un certain nombre d’exemples (corruption, crime organisé, prostitution, drogues…), elle soulignera l’évolution des paradigmes au moyen desquels ces questions sont problématisées.

Tatiana DEBBAGI-BARANOVA
Université Paris-Sorbonne

Au cours du « long » XVIe siècle, le royaume de France connaît de nombreux bouleversements : les mouvements de l’Humanisme et de la Renaissance, le succès de la Réforme calviniste qui appelle la riposte de l’Eglise catholique, l’affirmation de l’Etat royal moderne après la crise des guerres de Religion ont abouti à la redéfinition des valeurs et des pratiques culturelles.

Philippe BÜTTGEN
Université Paris 1

Les cours et séminaires examineront ce que les religions disent de la vérité : sa nature, sa possession, ses effets, au regard des définitions standard. La question du vrai est posée aussi intensément dans les doctrines religieuses qu’elle peut l’être en philosophie, mais elle est posée autrement. C’est cette différence qu’on explorera, à partir de ce que les textes dits « sacrés » permettent de reconstituer d’une doctrine de la vérité en chacun d’eux. 

Martin COLLET
Université Paris 2 Panthéon-Assas

Cette introduction au droit administratif conduira à aborder les principaux thèmes autour desquels se structure la discipline et à mettre en lumière plusieurs questions d’actualité.

Martin MEGEVAND
Université Paris 8

On propose de traiter l’articulation de la littérature et des mœurs dans la perspective des études postcoloniales, qui s’intéressent en premier lieu à la question de l’altérité.

Romain LECLER
Ecole Normale Supérieure d'Ulm

Ce cours propose une introduction générale à la sociologie à travers quatre grandes thématiques : la déviance, la culture, l'économie et la politique. Il traitera des travaux classiques dans chacun de ces domaines, en France et aux Etats-Unis (les représentants de la première Ecole de Chicago, Howard Becker, Erving Goffman, Pierre Bourdieu, Paul DiMaggio, Viviana Zelizer, Neil Fligstein, Daniel Gaxie, Annick Percheron etc.) mais aussi de recherches beaucoup plus récentes.

Jacques VERGER
Université Paris-Sorbonne

le cycle d’enseignement envisagera l’histoire culturelle de l’Occident latin (France, Italie, Angleterre, Péninsule ibérique, Empire) du XIIIe au XVe siècle ; dans ce cadre chronologique et géographique, il portera d’abord sur les bases linguistiques (latin et langues vernaculaires, écrit et oral) et institutionnelles (écoles, universités, collèges, studia) de l’activité culturelle ; il portera ensuite sur la sociologie des milieux culturels (lettrés, gens d’Église, hommes de pouvoir) et les usages politiques des savoirs ; il examinera enfin les relations

Plínio W. PRADO
Université Paris 8

Il y eut une vision politique du monde. C’est-à-dire, une idée de l’ensemble de « tout ce qui arrive », conçue du point de vue du politique — où celui-ci fut érigé en principe même de visibilité. 1989 peut être vu comme une date emblématique, moment qui sonne le glas de l’hégémonie de la vision politique du monde : chute du Mur, ruine des pays de l’Est, dissolution de l’URSS. Le scénario de la révolution, dernière grande philosophie de l’histoire, avec son télos de l’émancipation de l’humanité, a cessé de fonctionner.

Philippe VERHEYDE
Université Paris 8

Dans de nombreux domaines, la Première Guerre mondiale marque un véritable basculement des sociétés et des économies et ouvre une période que le général de Gaulle nomme la guerre de 31 ans. Sans délaisser les aspects strictement politiques, on s’intéressa ici davantage aux questions économiques, financières et sociales qui apparaissent comme une des conséquences majeures des deux guerres mondiales.

Nicolas DUVOUX
Université Paris Descartes

Le cours cherchera à apporter des éléments de description, d'explication et de compréhension du phénomène des inégalités en lien avec la question de la domination sociale. Les inégalités sont aujourd'hui au coeur du questionnement tant académique que du débat social. Les inégalités de revenu ont en effet fortement augmenté dans la plupart des pays développés depuis une trentaine d'années. L'objet premier sera de définir et de mesurer les inégalités dans le monde contemporain.

Sébastien TOUZÉ
Université Paris 2 Panthéon-Assas

Focalisé sur le système de protection instauré par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, l'enseignement sera transversal et permettra d'analyser l'ensemble des règles et principes directeurs du système conventionnel de protection des droits de l'homme et du mécanisme de contrôle institué. L'analyse privilégiera l'angle contentieux à travers de nombreuses illustrations tirées de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme.

Pierre WAGNER
Université Paris-1

La logique n’est pas la théorie d’un domaine d’objets particulier, mais la théorie des conditions les plus générales de la pensée rationnelle. En ce sens, la logique ne nous fait pas directement connaître le monde, ou les objets du monde : elle dit à quelles conditions une connaissance et une pensée du monde sont possibles. La logique, en conséquence, ne saurait être indifférente ni aux paradoxes auxquels se trouve confrontée la pensée pure, ni au concept de vérité lui-même.

Pascal MARICHALAR
CNRS/EHESS

Depuis ses débuts en tant que science, la sociologie montre que la division sociale du travail est l'un des grands principes organisateurs des sociétés. Qui fait quoi ? Avec quelles conditions de travail ? Qui travaille pour qui ? Qui a droit à quelle part des richesses en tant que rémunération de son travail ? Et qui décide de cette répartition ?

Bernard FRANCO
Uhniversité Paris-Sorbonne

L’esthétique décadente a présenté une vision du monde privilégiant une réclusion, une vision de l’art visant à mettre à distance le monde et à refuser toute référentialité. L’œuvre devient alors sa propre finalité et ne renvoie elle-même qu’à l’art.

Christine LEBEAU
Université Paris-1

« Faire la guerre, faire la paix » sont deux processus indissociables dont il s’agit cependant d’appréhender les spécificités à l’époque moderne.  Le cours s’intéressera principalement aux dimensions politiques de la guerre et de la paix dans la perspective de la genèse de l’Etat moderne, de la construction du système européen et du processus de globalisation, tandis que le séminaire mettra davantage l’accent sur les « cultures de la guerre et de la paix » ou les dimensions sociales, culturelles et intellectuelles de la questi

Marie-Pierre DAUSSE
Université Paris-8

On a coutume de dire que la guerre est un phénomène permanent dans le monde grec. Cet élément est essentiel pour comprendre la vie des cités, des ethnè, des koina ou des royaumes aux époques classique et hellénistique. La période retenue, du Ve siècle avant J.-C. au 1er siècle avant J.-C. , permet de définir des évolutions et de mieux comprendre la diversité des cadres politiques.

Anne DUCREY
Université Paris-Sorbonne

Domaine des faits, de l’évènement, du réel dûment enregistré, l’histoire devient pourtant, lorsque la littérature s’en empare, le lieu d’un traitement spécifique du temps, où l’histoire est non seulement  « [celle] que nous faisons » (Victor Hugo, préface de Marie Tudor) mais surtout celle dont nous rêvons. L’histoire rêvée est celle où le factuel, sans s’effacer, soutient une perspective poétique ou téléologique, qui souvent confronte le rêve à la menace du désenchantement.

 

Patrice DURAN
ENS Cachan

Le but de cet enseignement est de développer une réflexion sur le politique à partir des concepts centraux de la sociologie générale : action, pouvoir, influence, autorité, domination, institution, légitimité… Du point de vue de la démarche, cela revient à inscrire clairement la sociologie politique dans une perspective de sociologie de l’action qui s’enracine dans la sociologie générale et n’est pas séparable de ses concepts fondamentaux, évitant par là même l’enfermement thématique.

Jean-Christophe RODA
Université d’Aix-Marseille

Ce cours est en survol, en 18 heures de cours magistral, - approfondies par deux séminaires de 6 heures axés sur des études précises de textes et de décisions de justice - du droit civil des personnes. Dans le temps imparti, l'étude portera plus particulièrement sur la notion de personne physique (l'individu, par opposition aux groupements de personnes). La personne est conçue en droit civil français comme une notion centrale, comme l'illustre d'ailleurs la simple lecture du Code civil.

Sylvain PATTIEU
Université Paris-8

Le cycle de révolutions et de changements de régimes ouvert en France par 1789 semble se clore avec l'instauration de la IIIème République. Le nouveau régime offre une stabilité politique et semble délégitimer durablement insurrections et barricades. Demeurent pourtant de nombreuses formes d'action collective en France, qui posent les questions des ressorts de la mobilisation et de l'engagement, du rapport aux pouvoirs publics, de la capacité d'autonomie, de pérennisation et de renouvellement de ces mouvements.

Philippe BÜTTGEN
Université Paris-1

Le cours entend introduire aux problématiques contemporaines en philosophie des religions. Il prend pour objet la parole de salut dans les traditions chrétiennes à partir de saint Paul et la rapproche de la philosophie des actes de langage (speech acts), dans leurs versions analytiques (Austin) et continentales (Agamben, Badiou). Il s'agit de comprendre ce que fait de nous une parole qui sauve, et ce que nous faisons de cette parole.

Elodie BETHOUX
ENS Cachan

A partir du cas français principalement, et européen plus largement, le Лекцияabordera la sociologie des mobilisations à travers l'exemple des mobilisations observées dans le monde du travail dans l'objectif de discuter, et de nuancer, la thèse selon laquelle primerait une tendance quasi continue à la baisse de la conflictualité sociale.

Guillaume MAZEAU
Université Paris-1

Parmi les nombreuses interrogations soulevées par les révolutions et contre-révolutions qui parcourent le monde arabe depuis l'hiver 2011, la question des raisons et des formes de la mobilisation collective s'est posée avec une acuité toute particulière. Le recours à l'histoire permet de replacer ces événements dans une temporalité plus longue et, peut-être, d'en mieux saisir les ressorts.

William BENESSIANO
Université d’Aix-Marseille

L'existence d'un droit applicable à l'Administration n'allait pas de soi à l'origine. Il n'est pas évident de voir l'Etat accepter de se considérer comme lié par le droit. En outre, rien n'impose a priori de faire échapper l'Administration au droit commun. Le droit administratif français s'est forgé au cours de l'histoire (des textes très anciens restent applicables).

Bernard FRANCO (Littérature) 04 - 12 décembre
Université Paris-Sorbonne

Ce programme se propose d'analyser, à travers le récit de vies d'artistes imaginaires, la manière propre au roman de réfléchir sur l'art pictural. Il abordera trois lignes qui, dans le roman, se croiseront :
- le récit d'une vie comme matière de la fiction, comprenant la représentation de la figure du peintre et de sa place dans la société ;
- la part propre au genre romanesque d'une réflexion sur la peinture et sur l'art (avec l'idée d'une voie romanesque unissant fiction et discours critique) ;

Isabelle SOMMIER (sociologie) 20 - 28 novembre
Université Paris-1

Ce séminaire s'attache aux débats en cours en sociologie des mouvements sociaux, discute les concepts dominants issus de la sociologie anglo-saxonne au regard de l'originalité de l'approche développée en France. Il vise à donner une vue synthétique des principales orientations du domaine et à le sortir de l'ultra-spécialisation dans une perspective plus générale de l'analyse du conflit et de l'engagement dans ses formes institutionnelles comme radicales.

Vincent EGEA (droit) 06-14 novembre 2013
Université d’Aix-Marseille

Le droit des biens constitue un reflet des évolutions économiques, sociales et juridiques. En reposant sur les notions classiques de biens, de propriété et de patrimoine, le cours se présente comme une introduction à la dimension patrimoniale du droit civil français. En raison des importantes mutations que connaît cette branche du droit, le cours a pour ambition d'exposer les évolutions jurisprudentielles et législatives les plus récentes de la matière, ainsi que les propositions de réformes.

Didier PANFILI (histoire) 23 - 31 octobre
Université Paris-1

Le 12 septembre 1213, à quelques kilomètres au sud de Toulouse, la bataille de Muret s'achève par la mort du roi Pierre II d'Aragon, allié du comte de Toulouse en guerre contre les armées de Simon de Montfort, un croisé soutenu par le roi de France Philippe Auguste et le pape. Cette bataille témoigne, comme celles de Las Navas de Tolosa (1212) et de Bouvines (1214), de la construction des États. Muret marque toutefois un échec : celui de la construction de l'« Occitanie ».

Eric LECERF (philosophie) 23-31 octobre 2013
Université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis

Au moment où le travail, tend tout à la fois à occuper une part de plus en plus réduite dans la production de richesses, et néanmoins à être remobilisé comme instrument de moralisation des classes pauvres, il convient de s’interroger sur ce concept clef ; ne serait-ce qu’afin de distinguer, d’une part, ce qui pourrait en constituer un invariant anthropologique, et de l’autre, cette forme de socialisation de l’action humaine que le XIXème siècle nous a appris à nommer « travail ».

Isabelle TOURNIER
Université Paris-8

Un cours entre littérature et histoire où l'on s'essaiera à la construction d'une poétique différentielle des récits de vie dans des genres narratifs distincts, mixtes et variables, entre fiction et autobiographie/mémoires. Outre le repérage d'éléments structurant la catégorie, positions d'énonciation, événements et séquences-types, on s'attachera à l'articulation de la figure diversement publique et médiatrice des auteurs (Aragon, Beauvoir, Victor Margueritte) et de leurs personnage(s), et tout particulièrement à la relation personne(s), personnage(s), génération.

Christian BAUDELOT (Sociologie) 24 septembre - 3 octobre
ENS ULM

Discipline empirique, la sociologie s'efforce de rendre le monde social intelligible. Elle raisonne sur la base des faits. Les cours s'organiseront autour de quatre grands objets de la réalité sociale, présents dans tous les pays de la planète, mais qui ne cessent de se transformer dans l'espace et dans le temps. Ces quatre objets sont aujourd'hui et dans tous les pays au cœur de contradictions sociales stratégiques : le suicide, le travail, l'école et les inégalités entre hommes et femmes. Les quatre cours magistraux dresseront le tableau d'ensemble et dégageront les grandes questions.

Olivier Le Bot (Droit) 17 - 25 avril
Université d’Aix-Marseille

L'Union européenne introduit chaque année dans les ordres nationaux plus de normes que les autorités des Etats. Elle est devenue, de ce fait, une structure essentielle pour tous les citoyens européens.
Du point de vue de ses caractères, l'Union européenne constitue une organisation tout à fait originale, ayant le pouvoir d'édicter des règles directement applicables dans les ordres juridiques des Etats avec une valeur supérieure au droit national.

Dominique Barjot (Histoire) 3 - 11 avril
Université Paris Sorbonne

Ile st impossible de comprendre le monde d'aujourd'hui et, de manière plus singulière, l'Europe sans faire référence à l'histoire économique. L'Europe doit beaucoup au modèle britannique, tel qu'il s'est développé de la révolution industrielle à la première mondialisation : la mise en valeur des mines de Carmaux, comme l'action spécifique d'un grand banquier britannique, sir Edward Blount, en constituant une excellente illustration.

Patrick Vauday (Philosophie) 20 - 28 mars
Université Paris-8

Si l'esthétique n'était plus guère en vogue, soupçonnée qu'elle était d'annexer les arts au discours philosophique et d'en méconnaître la spécificité, Jacques Rancière la remet à l'honneur mais non sans la déplacer. Premier déplacement, il ne s'agit plus pour lui de définir l'essence et la fonction de l'art, ni d'étudier les conditions de sa réception mais d'identifier les régimes de visibilité, historiquement variables, qui lui donnent sens.

Anne Ducrey ( Littérature) 20 - 28 mars
Université Paris Sorbonne

Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, de nouvelles disciplines savantes voient le jour et trouvent progressivement leur autonomie, mettant à mal le système ancien des Belles-Lettres. En français, comme dans la plupart des langues européennes, l'acception moderne des mots science et littérature apparaît. Dans ce contexte nouveau, la littérature explore et réinvente sa relation aux savoirs scientifiques, sur le mode de l'appropriation, de la critique ou de la parodie, jusqu'à prétendre parfois devenir elle-même instrument de savoir.

Pierre-Paul Zalio (Sociologie) 27 février - 7 mars
Ecole normale supérieure de Cachan

L'économie et la sociologie, comme disciplines, se sont en partie construites au XXe siècle sur un partage des objets, la première s'intéressant à l'explication des comportements économiques et la seconde à la compréhension des aspects non économiques de la vie sociale. Ce cours a pour objet de présenter quelques uns des enjeux de la remise en cause de ce partage, notamment par des questions et des recherches sociologiques qui entendent s'intéresser à des objets et à des activités économiques : la production, l'échange, la consommation, les prix.

Jean-Cassien Billier (Philosophie) 13-21 février
Université Paris Sorbonne
Sophie Lamouroux (Droit) 13-21 février
Université d'Aix-Marseille

Ce cours traite des droits et libertés fondamentaux dans une perspective essentiellement constitutionnelle mais en tenant compte des approches européennes. Issus d'un héritage commun, ils sont reconnus aux personnes physiques et morales par des textes et normes supralégislatifs opposables aux prérogatives de l'Etat décliné dans ses trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire).

Natacha Coquery (Histoire) 30 janvier - 7 février
Lyon-2/ CNRS

Le cours et les séminaires seront l'occasion de montrer les contradictions du XVIIIe siècle français, qui balance entre ombres et lumières, archaïsmes et modernité. Une attention particulière sera donnée à l'éclairage historiographique et aux renouveaux actuels de la recherche : histoire globale, histoire connectée, histoire du genre, histoire environnementale... Il s'agira aussi de montrer que l'histoire du passé se construit grâce à des regards croisés, histoire économique, histoire sociale, histoire politique, histoire culturelle, qui permettent de mieux comprendre le présent.

Pierre Frantz (Littérature) 5-13 décembre
Université Paris Sorbonne

L'idée de culture populaire et celle de « littérature populaire » datent du XIXe siècle et constituent, telles quelles, un anachronisme pour qui réfléchit sur la littérature et les cultures de l'Ancien Régime. Pourtant, des clivages se mettent en place, entre le 16e et le 18e siècle, entre une culture savante, nouvelle, encore « enfermée » et des cultures « traditionnelles ». La relation entre les combats des Lumières et leur diffusion réelle ou virtuelle doit être posée de façon problématique. Le Dictionnaire philosophique de Voltaire permettra ce questionnement.

Catherine Marry (Sociologie) 21-29 novembre
CNRS/EHESS

Ce cours propose une initiation à la sociologie du travail française. L'accent sera mis sur les débats et travaux contemporains autour des grandes évolutions du travail, de l'emploi et des professions qui caractérisent, à des degrés divers, l'ensemble des pays développés : hausse des niveaux de formation et de qualification, chômage de masse, flexibilité, tertiarisation, féminisation.

Eric Oliva (Droit) 7-15 novembre
Université d'Aix-Marseille

Le cours se présente comme une introduction à la théorie générale du droit constitutionnel en essayant d'évoquer les principales questions que soulève cette discipline. L'approche retenue est une approche juridique et non politique du phénomène constitutionnel considérant d'abord ce droit comme un droit de la Constitution qui ne concerne pas seulement les acteurs de la vie politique mais touche également l'ensemble des branches du droit et des citoyens à travers le phénomène de constitutionnalisation des branches du droit.

Jacqueline Lichtenstein (Philosophie) 24 octobre-1er novembre
Université Paris Sorbonne

Qu'elle soit considérée d'un point de vue métaphysique, moral, théologique, épistémologique, politique ou artistique, l'image a été, au cours des siècles, l'objet de discours très divergents voire contradictoires. Condamnée par les uns, exaltée par les autres, elle a été - et est encore - au cœur de multiples débats qui mettent à chaque fois en question le statut du sensible, du visible, et de la représentation.

Julie Claustre
Université Paris-1

L’histoire économique de l’Occident médiéval peut sembler à bien des égards en perte de vitesse depuis quelques décennies. Parmi les quelques thématiques qui n’ont pas sombré avec elle se trouve l’histoire de l’alimentation, qui a au contraire été profondément renouvelée et qui a la particularité d’intégrer des approches économiques et anthropologiques. On se propose donc d’étudier la question alimentaire durant le Moyen Âge occidental.

Gérard Dessons (Littérature) 10-18 octobre
Université Paris-8

La question du rapport entre culture populaire et culture savante s'est bornée, jusqu'au XIXe siècle, à une opposition entre une culture positive, la « culture savante » et une culture négative, ou « non-culture populaire ». A partir du XIXe siècle, le regard sur la culture populaire change et devient positif, à tel point que des auteurs « savants » trouvent leur inspiration dans des formes de langage jusqu'alors méprisées.

Dominique Vidal (Sociologie) 26 septembre-4 octobre
Université Paris-7

Le cours se donne pour objectif d'aborder des moments et des questionnements essentiels du raisonnement sociologique, en les situant dans leur historicité et en les replaçant dans le cadre plus général des sciences humaines et sociales. Il s'emploie, en outre, à mettre en évidence des dimensions spécifiques à la France contemporaine et à la sociologie française, en les comparant à l'occasion - par rapprochement ou par contraste - à d'autres ensembles sociopolitiques et traditions sociologiques nationales.

Olivier Le Bot
Université d'Aix-Marseille

Le droit administratif est une branche du droit public régissant les relations entre les particuliers et la puissance publique. Ce droit jurisprudentiel a été principalement forgé par le Conseil d'Etat. En définissant le régime des recours et en étendant son contrôle sur l'administration, le juge administratif a progressivement soumise celle-ci au respect du droit. Par touches successives, sa jurisprudence a défini les grandes notions (service public, intérêt général, institutions administratives), précisé l'articulation des sources et défini le régime des actes.

 

Michèle Riot-Sarcey (Histoire)
Université Paris 8

Les études de genre sont désormais reconnues par la plupart des institutions universitaires en Europe, mais il reste encore beaucoup à faire pour travailler le domaine avec rigueur et méthode. Nous tenterons d'expliciter le sens et l'usage du concept, qui n'est pas la simple équivalence du masculin et du féminin, tout en réfléchissant ensemble sur la fonction épistémologique de ce nouveau questionnement. Toutes les sciences humaines ont désormais adopté le terme sans pour autant le maîtriser avec pertinence.

Gérard Dessons (Littérature)
Université Paris 8

Chez nos trois auteurs, la femme, outre son statut de personnage de fiction, remplit une fonction poétique : être un principe d'invention, un moteur d'écriture. C'est ce qui explique que ces trois héroïnes, tout imprégnées du monde particulier de l'auteur qui leur a donné vie, ont entre elles un air de parenté : le mystère, l'étrangeté.

Pierre-Yves Quiviger (Philosophie)
Université Paris-1

Dans une perspective qui sera à la fois conceptuelle et historique, on étudiera le projet du jusnaturalisme, ou théorie du droit naturel. L'approche développée est à l'intersection des disciplines juridique et philosophique et vise moins à rompre avec le positivisme juridique qu'à trouver dans la rencontre de la philosophie et du droit positif les ressources pour critiquer, mettre en perspective, construire les conditions de possibilités, améliorer le droit positif - en se tenant à distance du scepticisme qui marque souvent le positivisme juridique.

Sonia Dayan (Sociologie)
Université Paris-7

Dans ce cours on envisagera différentes modalités selon lesquelles les rapports de genre s'articulent à d'autres rapports de domination, en particulier ceux qui sont issus de la colonisation. On verra comment s'imposent aujourd'hui de nouveaux concepts (colonialité, intersectionnalité) ainsi que de nouvelles analyses qui incitent à porter un nouveau regard sur les rapports hommes/femmes et masculin /féminin, notamment en ce qui concerne des questions essentielles comme celles du développement et de la citoyenneté.

Nicolas AYMERIC
(Université Paris-2)

Avec le droit des contrats et le droit des biens, vont être présentés deux des étais du droit privé français. À l'heure où, pour l'un comme pour l'autre, les volontés de réforme s'affirment, on essaiera de souligner les soubassements et de montrer la cohérence du système actuel sans négliger de présenter ses éventuelles insuffisances, anachronismes ou aspects contestés et la manière dont les différents projets de réforme entendent y remédier ou les corriger.

Jean Salem (Philosophie)
Université Paris-1

Études sur le matérialisme philosophique.
Atomistes anciens (Démocrite, Épicure, Lucrèce). - Libertins érudits (XVIIe siècle) et matérialistes du XVIIIe siècle. - Philosophie de Maupassant.
Sur la sagesse, le plaisir et la mort. - Sur le bonheur.

Attention: Les cycles de cours de philosophie auront lieu en Faculté de philosophie (1 Учебный корпус на новой территории: Ломоносовский проспект, д.27, корп.4) de 17h00 à 20h00.

Bernard Franco (Littérature)
Université Paris 4

Cet enseignement porte sur la question de la femme dans la littérature française et pose la question de la double relation qui s'y trouve engagée : celle d'auteur et de personnage - conduisant à l'interrogation sur la relation entre ces deux figures. Le problème de l'écriture féminine, mais aussi celui des significations associées à une figure féminine dans la fiction, se trouvent au cœur d'une étude qui aborde quelques exemples choisis au fil d'une diachronie large (Louise Labé, Madame de Staël, Marguerite Duras).

Christelle Avril (Sociologie)
EHESS

Le séminaire présentera des enquêtes classiques et contemporaines, qui se donnent pour objectif d'articuler genre et stratification sociale. Tout en privilégiant les approches en termes de classes sociales, le cours fera une place à d'autres dimensions de la stratification sociale comme l'âge ou le cycle de vie. Il s'agira plus précisément, en partant d'enquêtes empiriques, d'approcher quelques outils méthodologiques et conceptuels permettant de saisir ce que la classe fait au genre et le genre à la classe.

Antonia Soulez (Philosophie)
Université Paris 8

Après une entrée en matière sur la figure littéraire du personnage grec du
nom de Pygmalion, nous examinerons l'usage qu'en fait l'épistémologue Gilles-
G. Granger (1947) pour centrer ensuite la réflexion sur les rapports entre,
principalement, matière, forme et contenu.
Il s'agira d'abord de situer l'importance du langage dans la théorie de la
connaissance après Kant. La seconde étape examinera comment entre empirisme
(matière) et formalisme (abstrait, la forme pour la forme) a pu se dessiner,

Jean-Michel Morin (Sociologie)
Université Paris 5
Martine Créach (Littérature)
Université Paris 8

Il s'agira d'interroger les liens entre la représentation de la femme dans trois recueils
de poésie des XIXe et XXe siècles français (Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, Les
Planches courbes
d'Yves Bonnefoy et Algeria de Franck Venaille) et la mise en scène
picturale de cette représentation.

Régine Le Jan (Histoire)
Université Paris 1

Dans la société chrétienne médiévale, caractérisée par la domination masculine, les catégories du masculin et du féminin servent à maintenir l'équilibre social. Le mariage et les fonctions assignées aux femmes dans la société sont des moyens de construire le pouvoir. Le mariage constitue le pivot autour duquel s'articule l'échange social, la femme étant à la fois gage de paix et force créatrice de liens.

André Decocq
Université Paris II Panthéon-Assas
Juliette Rennes
Université Lyon II/ EHESS

On commencera par introduire la problématique générale du rapport entre genre, citoyenneté, pouvoirs et politique, telle qu'elle peut être traitée sous différents angles en sociologie et en théorie politique, puis, dans une première séquence, on proposera une socio-histoire du combat féministe pour l'accès à la citoyenneté politique, économique et sociale aux 19e et 20e siècles et les résistances auxquelles ces revendications se sont heurtées en France, dans une perspective comparative avec d'autres pays européens.

Stéphanie Genand
Université de Rouen

Ce cycle se propose d'analyser les difficultés rencontrées par les femmes, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, lors de leur entrée sur la scène littéraire et politique.

Pierre Serna
Université Paris-1

Du 09 au 17 mars Pierre SERNA, professeur d'histoire (Université Paris-1) donnera une série de conférences et de séminaires consacré aux « Femmes dans la Révolution Française : une citoyenneté de combat».

Emmanuel Decaux
Université Paris II Panthéon-Assas

Le cours entend examiner le régime juridique des libertés fondamentales, dans sa dimension comparative, à partir de l'exemple français, et dans sa dimension verticale, en envisageant l'articulation entre le cadre constitutionnel, le cadre régional - en l'espèce le Conseil de l'Europe et l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) - et le cadre international, en mettant l'accent sur le système de protection des droits de l'homme des Nations Unies - mais là aussi il faudrait évoquer d'autres institutions internationales, à commencer par l'OIT et l'UNESCO.

Sophie Marchand
Université Paris-IV

Le théâtre évolue à l'unisson des mœurs et œuvre à la diffusion de nouvelles valeurs. C'est pourquoi il offre un angle d'observation privilégié pour saisir l'évolution du discours sur les femmes à l'époque classique. Sur les scènes françaises se font jour de nouveaux modèles (ou contre-modèles) féminins qui non seulement façonnent les mentalités des contemporains, mais modifient en profondeur l'esthétique et l'anthropologie traditionnellement associées aux pratiques tragiques et comiques.

Marlaine Cacouault-Bitaud
Université de Poitiers

Ce cours propose d'expliciter les approches sociologiques des différences entre les sexes mises en œuvre en France depuis les années 1970 jusqu'à l'époque actuelle et de présenter les principaux résultats des travaux réalisés dans les champs de l'éducation, de la famille, du travail, des professions, de la culture... On mettra l'accent sur la collaboration entre l'histoire et la sociologie, nécessaire pour éclairer les évolutions de la situation des femmes au sein des institutions scolaires et universitaires, d'une part, dans les métiers et les professions d'autre part.

Christine Dousset
Université Toulouse-2

Ce cycle se propose de présenter sous l'angle de l'histoire du genre les spécificités de la situation des femmes dans la société française d'Ancien Régime du XVIe au XVIIIe siècle. Plusieurs aspects seront traités, en intégrant les apports des travaux récents et en ouvrant des comparaisons avec les pays voisins. Les thèmes abordés en cours magistral seront repris et approfondis lors des séminaires à partir de l'étude de documents de nature variée.

Fabrice Hourquebie
Université Montesquieu Bordeaux-IV

Ce cours a pour objet de présenter les données essentielles des grands régimes politiques contemporains (la notion de constitution, la théorie de la séparation des pouvoirs, les critères des régimes politiques) pour mieux ensuite comprendre le fonctionnement et les mutations de la Vème République française : sa filiation historique (la réaction aux IIIème et IVème Républiques) ; son ambiguïté originelle (notamment due à l’élection du Président de la République au suffrage universel direct) ; et sa lecture à géométrie variable en raison du fait majoritaire (régime à tendance présidentielle e

Isabelle Tournier
Université Paris-VIII

   Le cours se propose d’examiner les représentations de la guerre et notamment celles des femmes dans la guerre produites par des écrivains femmes. Avec et contre les références héritées et consensuelles de la femme de soldat, épouse, mère ou veuve, infirmière ou vivandière, dévolue au sauvetage des corps, au repos du guerrier et au moral des troupes pour la plus grande gloire de la patrie, elles manifestent une approche et une compréhension spécifique du phénomène guerre.

Cyril Lemieux
EHESS

Cet enseignement poursuit une triple ambition : 1) initier les étudiants à certains des débats qui ont marqué l’histoire de la réflexion théorique en sociologie ; 2) leur permettre de mieux identifier ce qui caractérise une explication sociologique par opposition à d’autres types d’explication (économique, psychologique, de sens commun, naturaliste, etc.) ; 3) enfin, les aider à se lancer eux-mêmes dans l’enquête sociologique de terrain.

Christel Müller
Université de Reims

Le cours s’attachera à développer le thème de la place des femmes dans la cité grecque (polis) et leur participation aux activités de celle-ci, en soulignant les évolutions observables de la période classique (Ve-IVe s. av.-C.) aux époques hellénistique et romaine (IIIe-Ier s. av. J.-C.).

Urbain NGAMPIO
Université Paul Cézanne-Aix-Marseille III
Reynald ABAD
Université Paris 4

Le cours se propose d'envisager quelques-uns des thèmes majeurs de l'histoire urbaine de l'époque moderne à travers le cas de Paris, entre 1660 - année marquée par l'entrée triomphale de Louis XIV dans la ville - et 1789 - année marquée par le retour forcé de Louis XVI et de sa famille dans la capitale.
Chacun des thèmes abordés en conférence sous la forme du cours magistral sera repris en séminaire, pour y être approfondi et illustré à partir de l'étude de documents (sources textuelles ou visuelles).

Michel DELON
Université Paris 4

Aux valeurs du classicisme, la ville en général, Paris en particulier oppose ses mélanges et ses transformations. C'est l'objet moderne par excellence, le principe de formes nouvelles de description et de récit.

Christian TOPALOV
EHESS

Ce cycle d'enseignements est consacré à une réflexion sur les sciences sociales qui s'intéressent aux villes, principalement la sociologie et l'histoire. Il permettra de discuter historiquement de la formation des objets de ces disciplines, dans leurs rapports avec les pratiques de l'aménagement urbain. Il présentera une série d'enquêtes concrètes sur des conjonctures d'innovation scientifique, sur la formation des vocabulaires de description des villes, sur la circulation des mots et objets culturels entre nations.

Marie LAMOUREUX
Université Aix-Marseille III

Le droit français des contrats et des biens est à l'heure des projets de réforme. Ces deux piliers du droit civil pourraient prochainement connaître une évolution notable, plusieurs projets de réforme ayant été récemment rédigés dans ces deux domaines. Ces initiatives invitent à une réflexion sur l'avenir du droit français des contrats et des biens.

Patrick BOUCHERON
(Université Paris 1)

Contrairement à l'image commune qu'on peut en avoir, l'Europe médiévale ne se caractérise pas seulement par le temps des châteaux et de la ruralisation des élites sociales ; elle développa également une grande civilisation urbaine. Dans les formes de la ville comme dans celles des réseaux urbains à l'échelle des territoires, mais aussi dans ses expressions politiques (que l'on songe par exemple au destin historique du terme de « commune »), nous en sommes aujourd'hui les héritiers.

Gérard DESSONS
Université Paris 8

Si la ville est un thème littéraire à l'époque classique, mettant en scène principalement la capitale (Les Tableaux de Paris Louis Sébastien Mercier, la Satire de Boileau sur les embarras de Paris), au XIXe siècle elle est un objet anthropologique nouveau : un lieu où se joue l'aventure de l'homme moderne à la croisée de valeurs culturelles qui s'y réactualisent (la métamorphose fantasmatique des mythes) ou qui s'y inventent (le sentiment d'une collectivité psychologique, éthique et politique).

Maïa FANSTEN
Université Paris 5

Cet enseignement propose d'initier au questionnement sociologique sur la santé et la maladie selon trois axes : une sociologie des normes et des catégories relatives à la santé et à la maladie ; une sociologie des maladies mentales qui interroge les articulations entre pathologies individuelles et collectives ; une sociologie des professions de santé qui interroge les acteurs, leurs communautés et leurs institutions.

Jocelyne CAYRON
Université Aix-Marseille III

Le cours a d'abord pour finalité de situer le droit civil au sein du droit privé en décrivant ses liens avec les autres matières telles que le droit commercial, le droit pénal, le droit processuel, le droit social.

Marie-Christine MARCELLESI
Université Paris 4 Sorbonne

La ville est un élément fondamental de la civilisation grecque antique. Le cours portera sur l'histoire de la ville dans le monde grec antique, de l'époque archaïque à l'époque hellénistique (VIIe-Ier siècle avant notre ère). Différents aspects seront abordés : quelle est la place de la ville dans le territoire des cités-États du monde grec ? Quel est son rôle dans le domaine politique, religieux, économique, social ? Comment s'est développé l'urbanisme, dans les villes moyennes comme dans les grandes métropoles ?

Jean-Charles MONFERRAN
Université Paris 4

Bien qu'on pense plus immédiatement à la Modernité (XIXe-XXe siècle) quand on réfléchit à la représentation de la ville dans la littérature, il reste que la Renaissance est une époque riche de réflexions sur la cité, qui fascine et terrifie à la fois. La grande ville est le lieu même de la magnificence, déclenchant l'admiration par sa taille, les travaux d'embellissement qu'elle reçoit et la relation au pouvoir qu'elle entretient.

Pierre-Paul ZALIO
Ecole normale supérieure de Cachan - IDHE-CNRS

Le cours commencera par rappeler les questions qui sont aux origines mêmes de la sociologie dans les années 1880-1920. On présentera ensuite, en trois cours, trois grandes traditions sociologiques qui constituent, depuis lors, trois manières de définir les tâches de la sociologie : expliquer la société, comprendre le sens des actions sociales, observer et analyser la grammaire des situations d'interaction.

Didier RIBES
Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III

Cours de Didier RIBES, agrégé des Facultés de droit, professeur de Droit public à l'Université Paul Cézanne Aix-Marseille III, membre du Groupe d'études et de recherches sur la justice constitutionnelle (GERJC) - Institut Louis Favoreu CNRS UMR 6201, ancien collaborateur du Conseil constitutionnel.

Isabelle BACKOUCHE
École des Hautes Études en Sciences Sociales

Le cours donnera un panorama historiographique de l'histoire des villes en France depuis une cinquantaine d'années, et il s'arrêtera sur deux aspects plus précis : la spécificité d'une ville capitale comme Paris et la tension qui s'instaure en France, à partir de la Révolution Française, entre patrimoine et aménagement urbain.

Lionel RUFFEL
Université Paris 8

"Paris, capitale du XIXe siècle". Pour comprendre cette expression de Walter Benjamin, il faut prendre acte d'une révolution majeure dans le champ esthétique, dont un des éléments forts est l'apparition massive d'un protagoniste longtemps ignoré par les représentations artistiques : le peuple, et plus spécifiquement le peuple parisien.

Sylvie PFLIEGER
Université Paris 5
Ferdinand MELIN-SOUCRAMANIEN
Université Bordeaux 4

Ce cours est actualisé au moment où la question constitutionnelle est à nouveau au coeur du débat démocratique en France.

Claude MICHAUD
Université Paris1-Panthéon-Sorbonne

L'enseignement portera sur les villes de France, d'Angleterre et du Saint Empire romain germanique pendant la seconde modernité (1650-1789).

Michel COSTANTINI
Université Paris 8

S'il est, dans l'imaginaire occidental et occidentalisé, une ville à voir, c'est bien Venezia, Venise.

Cyril LEMIEUX
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Cet enseignement poursuit une triple ambition : initier les étudiants à certains des débats qui ont marqué l’histoire de la réflexion théorique en sociologie; leur permettre de mieux identifier ce qui caractérise une explication sociologique par opposition à d’autres types d’explication (économique, psychologique,

Nathalie RUBIO
Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III

L’objet  du cours est d’expliquer l’ensemble des règles qui régissent l’organisation et le fonctionnement de l’Union européenne, organisation internationale sui generis.

Claude Gauvard
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

La ville se laisse difficilement appréhender au Moyen Âge en Occident. Il s’agit ici de comprendre comment il est possible de la cerner sans se borner à étudier son poids démographique et ses activités économiques.

Jean-Christophe Abramovici
Université Paris 10 Nanterre

Ville et littérature connaissent à l'âge classique des évolutions convergentes. On pourrait dire que la modernité s'y invente. Il ne s'agira pas dans ce cours d'envisager la vile comme une simple thématique, encore moins comme toile de fond romanesque.

Jean-Nicola ILLOUZ
Université Paris-8

Il s'agira de prendre diverses mesures de la crise du lyrisme romantique dans la modernité poétique, de Baudelaire à Mallarmé. Nous procéderons en trois grandes étapes :

Frédéric POUILLAUDE
Université Paris-4

Ce séminaire part du constat que la fiction est devenue une pratique extrêmement problématique au sein de la création contemporaine. La littérature européenne est fort représentative d'une telle désaffection vis-à-vis de la fiction et du besoin, corrélatif, d'ancrer l'œuvre dans la simple représentation factuelle d'événements réels (vécus ou non). C'est ce que j'entends sous le terme de « réalismes contemporains » : non pas l'invention de mondes possibles, aussi proches soient-ils du nôtre, mais la représentation factuelle de ce qui est ou de ce qui a été.

Jean-Cassien BILLIER
Université Paris-Sorbonne

Comment vivre dans un monde d’inévitables conflits moraux ? Ce cours portera sur quelques unes des grandes questions de l’éthique appliquée, qui surgissent principalement des innovations scientifiques et techniques et des circonstances nouvelles. Les transformations de la biologie, de la médecine, mais aussi de la façon de faire la guerre, de la manière d’organiser la vie familiale sont, par exemple, autant d’objets nouveaux ou profondément renouvelés pour la réflexion éthique.

Martin COLLET
Université Paris-2

Le cours propose une introduction aux grands principes du droit constitutionnel moderne. Il présente les notions fondamentales sur lesquelles repose cette branche du droit public (Constitution, État de droit, séparation des pouvoirs, nature des régimes politiques, etc.) en s’appuyant sur des illustrations concrètes, tirées principalement de la situation française contemporaine.

Antoine GAUDEMET
Université Paris 2 Panthéon-Assas

La « construction européenne » est d’abord un projet économique. Au commencement, le traité de Paris de 1951 imposait la mise en commun de la production de charbon et d’acier des Etats membres. Le traité de Rome de 1957 décidait ensuite la création d’une « communauté économique européen » autour d’un grand marché commun. Au service de cette ambition, ont été conduites des politiques destinées à lever les entraves à la libre circulation des marchandises, des services, des personnes et des capitaux entre les Etats membres.

Michel COSTANTINI
Université Paris 8

Le rêve de l’Autre réglé par la raison raisonnante : telle pourrait être la définition, en une première approche de l’utopie. Rêve d’un monde autre, plus particulièrement d’une autre organisation du vivre-ensemble, souci qui caractérise l’homme (ζῷον πολιτικόν, « être-pour-la-vie-commune »): la force de la raison systématique en sait parer la représentation d’attraits certains : cité idéale, société heureuse, état quasi paradisiaque.

Dominique KALIFA
Université Paris 1

L’objectif du cours est de comprendre comment, et avec quelles étapes, la vie culturelle française bascule progressivement dans un nouveau « régime » marqué par l’industrialisation de la production, l’élargissement de la consommation, l’émergence de nouvelles formes (presse à grand tirage, littérature populaires, spectacles à grand public, primauté de l’image, etc.).

Falk BRETSCHNEIDER
EHESS

Notre vision de la pratique pénale à l’époque moderne est toujours profondément marquée par les peines capitales et les supplices, effectués publiquement en ayant recours à une mise en scène méticu-leuse de l’effroi. Mais ces sanctions ne représentaient qu’une infime partie de l’arsenal pénal moderne.

Eric OLIVA
Université Aix-Marseille

Le Cours est abordé comme un cours d’introduction aux droits et libertés fondamentaux. Il abordera ainsi les fondements philosophiques et juridiques des droits fondamentaux. Il apportera un éclairage sur la notion de droits fondamentaux et sa distinction avec des notions voisines. Ce cours introductif s’intéressera ainsi au « droit aux droits fondamentaux » et il portera sur les sources des droits fondamentaux, les titulaires et bénéficiaires de droits fondamentaux et les garanties des droits fondamentaux.

Cécile Lefèvre
Université Paris Descartes

Au cours des vingt dernières années, le discours sur l’évolution de la protection sociale dans le monde a profondément changé.

Gérard DESSONS
Université Paris-8

La question du « dialogue » entre les arts est un thème important de la critique littéraire contemporaine.

Martin GRAVEL
Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis

Les conférences offrent de suivre le parcours politique des premières grandes figures de la dynastie carolingienne, de Pépin ii (†714) à Louis le Pieux (†840). L’objectif n’est pas de faire le récit de leurs hauts faits, de jouer les biographes, mais plutôt de comprendre comment une famille aristocratique parmi d’autres est parvenue à supplanter la dynastie royale et à réactiver le titre impérial en Occident.

Jean-Nicolas ILLOUZ
Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis

Nous envisagerons d’abord l’altérité à soi du sujet lyrique, – d’une part quand celui-ci se dit à travers des figures qui l’altèrent (« Je suis le ténébreux, – le veuf, – l’inconsolé »), – d’autre part quand il se lie à un destinataire qui excède toute détermination dans la relation d’inconnu qu’instaure alors l’adresse ou de l’offrande lyrique (« Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé »).

Jean-François BRAUNSTEIN
Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne

On a souvent parlé d’une « tradition française » ou d’une « école française » en histoire des sciences. Il conviendrait sans doute plutôt de parler d’un « style français » en ce domaine, ce qui permettrait de mieux comprendre que, s’il existe un « air de famille » entre les auteurs qui illustrent ce style, notamment Auguste Comte, Gaston Bachelard, Georges Canguilhem ou Michel Foucault,  il existe aussi entre eux des différences de ton et de projets.

Jacques-Olivier BOUDON
Université Paris-Sorbonne

De l’époque des Lumières à la Grande Guerre, le rapport entre les religions et les pouvoirs politiques évoluent profondément. L’affirmation de la tolérance, puis de la liberté religieuse oblige les Etats à concevoir de nouveaux rapports entre habitants de confessions différents, tandis que le mouvement de sécularisation qui touche toutes les pays européens conduit à redéfinir la place des religions dans la société.

Kathy ROUSSELET
Sciences Po

S'inscrivant dans le prolongement des enseignements de Jean-Michel MORIN, Kathy ROUSSELET développera une démarche comparative. Elle s'interrogera sur l'usage des concepts, utilisés en sociologie des religions et en science politique, dans les contextes non occidentaux,  en particulier en Russie. Les étudiants continueront à se familiariser avec les approches contemporaines du religieux. 

Philippe BONFILS
Université d'Aix-Marseille

 Le droit (civil) des biens est le droit qui étudie les biens par opposition aux personnes. Il envisage le droit de propriété, son contenu, ses limites, ses démembrements (servitudes, usufruits) et sa protection (publicité foncière). 

Urbain NGAMPIO
Université Aix-Marseille
Patrick VAUDAY
Université Paris-8

L'histoire moderne jusque dans ses développements les plus contemporains en donne de multiples preuves, la guerre ne se déroule pas seulement sur le théâtre des opérations, elle se joue également et plus que jamais sur les écrans et sur le terrain des images. Devenues armes de guerre, les images sont aussi mobilisées au service de la paix, comme en témoigne, entre autres exemples, après la seconde guerre mondiale le déferlement des films américains sur les écrans du monde entier.

Vincent EGÉA
Université Aix-Marseille

Le cours de droit des obligations a pour objectif de présenter les notions fondamentales de la matière, tout permettant aux étudiants d’appréhender les profondes modifications, législatives et jurisprudentielles, qui l’affectent. 

Elise MARROU
Université Paris-Sorbonne

On doit la naissance du débat et le terme d’«intentionnalité collective » lui-même à John Searle. La discussion a d’abord concerné les modalités et les principes de l’action collective. On s’est interrogé sur la nature des intentions impliquées dans certains types d’agir ensemble/d’actions conjointes, tout particulièrement celles qui ne peuvent être accomplies par un seul individu (danser le tango, jouer au foot, déplacer un piano, jouer une symphonie, mais aussi marcher ensemble, etc.).

Christian DOUMET
Université Paris-Sorbonne

Si tout récit est une variation de la phrase universelle « quelqu’un fait quelque chose », quelle connaissance un écrivain peut-il nous apporter de ce faire, lui qui, à proprement parler, ne fait rien ? À cette question qu’il pose en substance au seuil de son essai Agir écrire, Pierre Bergounioux répond que « l’écrivain donne la réalité qu’il contemple pour celle des hommes qui agissent et n’ont pas le temps d’y réfléchir autrement.

Jean-Christophe Igalens
Sorbonne Universitlés

Raconter le désir à la première personne (XVIIe – XVIIIe siècles)

Bernard LEGRAS
Université Paris-1

Le cours et les séminaires porteront sur la notion de justice et d’injustice dans les mondes grecs et romains antiques. Les Grecs nomment la justice dikè et l’injustice adikia. Les Romains opposent la justice, justicia, à l’injustice, iniustitia, iniquitas, improbitas. La notion est à la fois morale et juridique. Elle peut donc avoir une valeur générale et abstraite. Mais son contenu se matérialise dans des actions, des cas, ou des situations qui relèvent du concret dans les sociétés antiques.

Jean-Christophe IGALENS
Sorbonne Université

Dans quelles conditions et sous quelles formes le désir peut-il être raconté à la première personne au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle ? Être raconté : c’est-à-dire constituer un sujet possible et parfois devenir l’enjeu du récit, pour les fictions à la première personne et dans les œuvres autobiographiques.

Cyril LEMIEUX
EHESS

La sociologie est une science apparue à la fin du XIXe siècle dont le but est d’analyser les problèmes (d’ordre économique, politique, culturel, intime, etc.) que les membres des sociétés modernes doivent affronter – des problèmes qui ne se posaient pas, ou du moins pas de la même façon, à leurs ancêtres des sociétés traditionnelles.

Jean-Cassien BILLIER
Sorbonne Université

L’objet de ce cours est d’étudier le rôle des croyances dans la vie morale et de proposer une réflexion critique sur le rationalisme moral. Ce dernier est définissable par la thèse selon laquelle des vérités morales - essentiellement des principes généraux de la morale, sont connaissables par la seule raison.

Jean-François KERLÉO
Aix-Marseille Université

Le cours magistral de Libertés fondamentales a pour objet d’acquérir les connaissances élémentaires relatives au droit français des droits de l’Homme. Dans cette optique, il s’agira d’étudier les sources internes et internationales des droits de l’Homme applicables en droit français ainsi que les procédures juridictionnelles qui permettent d’en garantir la bonne application.

Joël CHANDELIER
Université Paris 8

Le cours s’attachera à étudier la notion de justice, et son (apparente) opposée, celle d’injustice, tout au long du Moyen Âge mais en privilégiant la période tardive (XIIIe-XVe s.). En effet, c’est au Moyen Âge que sont peu à peu synthétisés les grands systèmes juridiques tant occidentaux qu’orientaux : codification à partir du droit romain, droit canon de l’Eglise, common law anglaise, justice islamique dans les pays musulmans, affirmation du rôle normatif du souverain presque partout.

Philippe BÜTTGEN
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

La discussion sur la « théologie politique » accapare depuis une trentaine d’années la philosophie politique en France ainsi qu’une bonne partie de la réception des philosophies allemandes d’après-guerre.

Guillaume MAZEAU
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

A la suite des cours portant sur les périodes antique et médiévale, ce cours s’intéressera à la justice et à l’injustice pendant la période moderne (XVIe-XVIIIe siècles), à la fois du point de vue de l’évolution des notions, des institutions mais aussi des pratiques plus ordinaires. Si le propos insistera sur la France, il s’agira de comparer les situations européennes, en portant également un regard sur l’empire ottoman.

Jean-Baptiste BRENET
Université Paris 1 – Panthéon- Sorbonne

Les cours que nous proposons sont une introduction à la philosophie médiévale arabe, cruciale – outre sa valeur propre – dans la constitution de la pensée européenne moderne. Il s’agit d’examiner, autour de quelques problèmes majeurs, quelles sont les questions, quels sont les concepts, les enjeux, les solutions. Avec Averroès (m. 1198) et al-Fârâbî (m.

PROF1

PROF2 poipoi

Boris Lyon-Caen
Sorbonne Université