Littérature
Romans des mondes souterrains au XIXe s.
Thomas CONRAD
Ens Ulm
À partir du 27 November 2017
On étudiera les représentations des mondes souterrains qui se mettent en place au XIXe siècle, dans la littérature (chez Balzac, Zola, Hugo, Verne, Leroux, etc.) et dans les discours, notamment scientifiques. Les lieux souterrains, qui commencent alors à être accessibles à l’exploration matérielle et scientifique, ainsi qu’à l’exploitation massive de leurs ressources, deviennent en effet un territoire de l’invention romanesque. Cet espace inconnu n’est pas seulement une nouvelle dimension, verticale, de l’exploration géographique.
Poésie et altérité
Jean-Nicolas ILLOUZ
Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis
Nous envisagerons d’abord l’altérité à soi du sujet lyrique, – d’une part quand celui-ci se dit à travers des figures qui l’altèrent (« Je suis le ténébreux, – le veuf, – l’inconsolé »), – d’autre part quand il se lie à un destinataire qui excède toute détermination dans la relation d’inconnu qu’instaure alors l’adresse ou de l’offrande lyrique (« Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé »).
Le travail de l’écrivain
Christian DOUMET
Université Paris-Sorbonne
Si tout récit est une variation de la phrase universelle « quelqu’un fait quelque chose », quelle connaissance un écrivain peut-il nous apporter de ce faire, lui qui, à proprement parler, ne fait rien ? À cette question qu’il pose en substance au seuil de son essai Agir écrire, Pierre Bergounioux répond que « l’écrivain donne la réalité qu’il contemple pour celle des hommes qui agissent et n’ont pas le temps d’y réfléchir autrement.