Littérature
Rêve et utopie : l’Histoire à l’aune du rêve
Anne DUCREY
Université Paris-Sorbonne
À partir du 02 octobre 2014
Domaine des faits, de l’évènement, du réel dûment enregistré, l’histoire devient pourtant, lorsque la littérature s’en empare, le lieu d’un traitement spécifique du temps, où l’histoire est non seulement « [celle] que nous faisons » (Victor Hugo, préface de Marie Tudor) mais surtout celle dont nous rêvons. L’histoire rêvée est celle où le factuel, sans s’effacer, soutient une perspective poétique ou téléologique, qui souvent confronte le rêve à la menace du désenchantement.
Femmes rêvées dans le roman décadent : Huysmans, Villiers de l’Isle Adam, et Rodenbach
Bernard FRANCO
Uhniversité Paris-Sorbonne
À partir du 24 November 2014
L’esthétique décadente a présenté une vision du monde privilégiant une réclusion, une vision de l’art visant à mettre à distance le monde et à refuser toute référentialité. L’œuvre devient alors sa propre finalité et ne renvoie elle-même qu’à l’art.
Et le rêve s’est fait cauchemar : villes utopiques et dystopiques
Michel COSTANTINI
Université Paris 8
Le rêve de l’Autre réglé par la raison raisonnante : telle pourrait être la définition, en une première approche de l’utopie. Rêve d’un monde autre, plus particulièrement d’une autre organisation du vivre-ensemble, souci qui caractérise l’homme (ζῷον πολιτικόν, « être-pour-la-vie-commune »): la force de la raison systématique en sait parer la représentation d’attraits certains : cité idéale, société heureuse, état quasi paradisiaque.